MOBILISATION FACE À L’AUSTÉRITÉ

La présidence a en effet décidé, unilatéralement et brutalement, de supprimer 23 postes pour la session 2025, et d’arbitrer elle-même les profils conservés, dans la plus grande opacité et au mépris de toute notion de collégialité.

Elle justifie, dans un courriel envoyé ce lundi 17 mars, ces non-publications comme une mesure de prudence du fait d’un déficit du compte financier 2024. Ce déficit n’est ni de notre fait, ni de celui des étudiant·es. Nous faisons déjà les frais chaque jour et depuis des années d’une politique austéritaire dans l’enseignement supérieur et la recherche (explosion de la précarité et du recours au personnel contractuel, cours annulés faute de moyens, baisse du nombre d’heures des formations, etc).

Cette baisse intervient dans un contexte déjà très dégradé de nos conditions d’enseignement, et par voie de conséquence des conditions d’études des étudiant·es. Entre 2013 et 2021, dans notre université :

• le nombre de PRAG/PRCE est passé de 187 à 156,
• le nombre de MCF est passé de 518 à 490,
• le nombre de PU est passe de 249 à 239,
• dans le même temps, le nombre d’étudiant·es est passé de 20822 à 22524 [1]

Derrière ces chiffres, il y a de la souffrance au travail pour les personnels, et un immense gâchis pour les étudiant·es que nous ne parvenons plus à accompagner décemment, et que nous accueillons dans des locaux vétustes et amiantés.

Au niveau national, c’est l’ensemble des services publics qui sont attaqués. Le budget de l’enseignement supérieur à été amputé de plus d’un milliard d’euros pour l’exercice 2025. Des formations privées bidons sont dans le même temps largement subventionnées et favorisées par la pénurie de places dans le public. Plusieurs universités se mobilisent déjà face à ces mesures d’austérité.

Nous invitons l’ensemble des personnels à se rassembler en

pour discuter des suites à donner à cette énième dégradation de nos conditions de travail (pistes évoquées : démissions des responsabilités administratives et pédagogiques, grève, actions coordonnées avec les autres universités en lutte). Nous appelons aussi à un

Nous appelons l’ensemble des personnels à se réunir au sein de leurs collectifs de travail (UFR, labos, services, etc).