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ELECTIONS CEVU - Collège B3 les 25, 26 et 27 novembre 2013

Profession de foi listes Démocratie - Solidarités - Service public

lundi 25 novembre 2013, par Marc Champesme

Les listes DS, Démocratie - Solidarités - Service Public, lors des élections générales du 7 février 2012 ont obtenu un important succès (10 élus CS, 7 élus CEVU), et la totalité des sièges en collège B3. Nos élus ont tenu leurs engagements, dont ce document reprend la teneur. Permettez-leur, par votre vote, de poursuivre !

Élection partielle – collège B3
Conseil des études et de la vie universitaire
de l’université Paris 13

Listes Démocratie - Solidarités - Service public Lundi, mardi et mercredi 25, 26 et 27 novembre 2013

Les candidats au CEVU et au CS des listes Démocratie - Solidarités - Service Public s’engagent à représenter l’ensemble des composantes et non pas un laboratoire, une UFR ou un institut. Ils agiront avec tous et au service de tous à la mise en œuvre d’une politique à la hauteur des enjeux auxquels est confrontée notre université :
 préserver la démocratie universitaire contre les dérives d’une concentration des pouvoirs entre les mains du président et du CA qu’autorisent la LRU ; agir pour favoriser l’accès et la réussite de l’ensemble des bacheliers à nos formations ;
 solidarités vis à vis de tous les personnels et usagers de l’université : lutter contre le clientélisme, l’individualisation des traitements (primes, alourdissement des services, ...) et le développement de la précarité ;
 défense du service public : préserver l’indépendance de l’université vis à vis des financeurs privés.

L’Université au cœur d’une entreprise de bouleversement de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR)

Depuis le vote de la loi LRU, le monde universitaire vit au rythme ininterrompu de mesures gouvernementales dont l’objectif inavoué est le désengagement de l’État de ce secteur pourtant clef dans le développement du pays. Le processus de transformation de l’ESR, poursuivi par le gouvernement actuel, procède par étapes successives et vise la dislocation progressive de la communauté universitaire et l’affaiblissement de ses capacités de résistance. Parmi ces mesures citons :
 la LRU et les RCE qui conduisent à affaiblir la collégialité à l’intérieur des établissements en isolant les responsables de leur communauté et à reporter sur les établissements la responsabilité de la gestion de la pénurie budgétaire ;
 Le modèle SYMPA [1], qui fait reposer les financements sur une logique concurrentielle et de « performance » et conduit à briser les solidarités inter-établissements (l’intérêt de chaque établissement n’est plus l’intérêt de son voisin), et dont la faillite accompagnée de la succession de budgets universitaires en trompe-l’œil —budgets en baisse du fait des ponctions énormes des initiatives dues au Grand emprunt et du manque de recettes induit par le Crédit Impôts Recherche—, ont amené les exécutifs universitaires à rivaliser d’imagination pour éviter mises sous-tutelles rectorales et pseudo-faillites (voir UVSQ... Paris 13 bientôt ?), tandis que perdure le sous-encadrement (déficit de 299 postes à l’UP13 selon SYMPA...).
 La mise en place des PRES devenus CUE, avec des instances de direction où le nombre d’élus est réduit à la portion congrue. Et, bien sûr, les « investissements d’avenir » (Labex, IDEX, etc...,) qui instaurent des relations de rivalité et de concurrence entre les universités pour obtenir des financements en répondant à des appels à projets au détriment d’un financement récurrent. Le projet, annoncé sans débat, d’une CUE USPC « fusionnée » en 2016, laisse augurer du pire si l’on se réfère aux établissements ayant déjà connu la
fusion (« Aix-Marseille University », Université de Strasbourg, Université de Lorraine - ex Nancy et Metz).

Face à ces bouleversements majeurs visant à affaiblir durablement le service public et à déconstruire les solidarités tant nationales que sociales, la communauté universitaire, ses syndicats et notamment le SNESUP se trouvent aux avant-postes pour informer et promouvoir la démocratie dans tous les conseils. Il faut se saisir de toutes les occasions pour montrer que la collégialité peut encore fonctionner.

Le SNESUP met au service de la communauté ses analyses et propositions afin de peser sur les choix de l’université et combattre les effets néfastes de la loi LRU. Cette voie à laquelle nous souscrivons suppose une forte présence des élus SNESUP aux différentes instances de l’Université.

Nos exigences

Nos élus interviendront dans les conseils pour :
 défendre le service public d’enseignement supérieur et de recherche ;
 renforcer l’ancrage territorial de notre université et en faire un instrument majeur dans la promotion sociale, éviter les délocalisations de formations ou d’équipes de recherche vers Paris-centre. Définir une politique d’ensemble en matière de recherche, d’enseignement en collaboration avec les partenaires de la CUE et d’ailleurs dans un objectif d’amélioration du service rendu.
 veiller à ce que l’université Paris 13 ait la place qu’elle mérite au sein du PRES Sorbonne-Paris-Cité (pluridisciplinarité pleinement assumée, premier pôle universitaire technologique en le-de-France). Combler le déficit démocratique de plus en plus criant en raison des nouvelles structures créées : Sorbonne-Paris-Cité, Campus Condorcet. La CUE doit disposer d’instances démocratiquement élues. Nos élus exigeront une consultation électorale avant tout changement de forme et de périmètre (structure
unifiée, unique, fédéraliste, etc.) ;
 considérer avec autant d’attention les missions d’enseignement et de recherche de l’université, en particulier lors des arbitrages budgétaires ; améliorer la prise en compte du critère enseignement lors des recrutements d’enseignants-chercheurs ;
 augmenter les crédits récurrents seuls capables d’assurer la pérennité de toutes nos activités de recherche et d’enseignement. Refus de l’augmentation des frais d’inscription et d’un recours aux financements privés (notamment par l’intermédiaire de fondations) qui conduirait à dessaisir l’université de choix correspondant à ses missions fondamentales. Refuser les postes d’enseignants en CDD ou en CDI.
 refuser une redistribution des crédits récurrents au détriment des formations et équipes de recherche hors du « périmètre d’excellence » ; mettre sur pied une politique solidaire ou les crédits incitatifs pourront bénéficier à l’ensemble de la communauté universitaire pour éviter une université à deux vitesses ;
 refuser l’évaluation sanction, l’individualisation des carrières, la modulation des services, les systèmes de primes au mérite et toute forme de clientélisme ;
 continuer à refuser la dévolution du patrimoine ;

D’une manière générale, nous refuserons qu’au nom de l’urgence, l’opacité prenne le pas sur la transparence, la concentration des pouvoirs sur la démocratie et la bureaucratie sur la collégialité.


[1Ce système, mis en place en 2009, formalisait arbitrairement un concept d’établissements sous et sur-dotés, ces derniers voyant leur budget théoriquement amputé, mais compensé d’excédents d’initialisation, prévus pour être versés sur la période 2009-2012, mais dont les versements furent stoppés par les gouvernements successifs.